Les dépenses de consommation des ménages reculent nettement en volume en 2020 (− 7,1 % en euros constants, après + 1,8 % en 2019). La baisse est particulièrement marquée dans les services (− 11,0 % en volume), en particulier dans les secteurs où les mesures de restriction sanitaire ont été les plus importantes : les transports (− 44,2 %), l’hébergement-restauration (– 34,2 %) et les services aux ménages (− 22,8 %) – comprenant notamment les services récréatifs (théâtres, cinémas, etc.). En revanche, elle est moins importante dans les services financiers (− 2,7 %), tandis que la consommation de services immobiliers augmente (+ 1,1 %). La consommation des ménages en biens décroît plus modérément (− 3,8 %) : alors que la consommation de biens fabriqués diminue nettement (− 8,1 %), de même que la consommation d’énergie (− 7,3 %), celles de produits agroalimentaires (+ 3,2 %) et de produits agricoles (+ 1,9 %) progressent, en miroir de la baisse de la consommation de services de restauration.
La consommation des administrations publiques recule de 3,2 % en volume. En particulier, la consommation individualisable se replie de 4,9 % : dans la santé, les reports des actes médicaux et des consultations hors Covid-19 dépassent le surcroît de soins, notamment en réanimation, lié à la Covid ; dans l’éducation, l’enseignement reçu par les élèves a décru, du fait d’un plus grand nombre de décrocheurs et de certains cours n’ayant pu être assurés pendant le confinement et, dans le primaire, d’une plus grande part de l’éducation assurée par les parents, donc hors du champ de la comptabilité nationale. La consommation collective diminue de 0,1 %, du fait d’un moindre nombre d‘heures travaillées durant le premier confinement. Ces baisses en volume ne s’accompagnent pas d’une baisse en valeur, mesurée par la somme des coûts (salaires et consommations intermédiaires notamment) en progression de 3,0 %, de sorte que le déflateur de la consommation des administrations publiques augmente nettement (+ 6,4 %).
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