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Un choc d'offre positif |
Depuis juillet 2014, le prix du pétrole a fortement baissé, passant de 111,8 $ le baril en juin (82,2 €) à 78,4 $ (62,9 €) fin novembre, atteignant son plus bas niveau depuis septembre 2010.[...]
Pour un pays importateur de pétrole comme la France, une baisse prononcée du prix du baril entraîne à court terme une baisse de l'inflation, ce qui permet d'augmenter la consommation des ménages via la hausse de leur pouvoir d'achat (effets de « premier tour »). La baisse des prix du pétrole se diffuse également aux prix de production via les consommations intermédiaires, et aux salaires via la boucle prix-salaires (effets de « second tour ») ; elle accroît les marges des entreprises via l'amélioration des termes de l'échange. Des effets extérieurs s'ajoutent à ces mécanismes intérieurs : les pays exportateurs de pétrole souffrent d'une diminution de leurs ressources et la demande qu'ils adressent à la France diminue. À l'inverse, le surcroît d'activité dans les autres pays importateurs bénéficiant de la baisse du prix du pétrole les conduit à augmenter leurs importations. Du fait de la structure du commerce extérieur de la France, ce deuxième effet l'emporte : les exportations françaises augmentent, entraînées par une demande mondiale plus dynamique.
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Travail : complétez l'enchaînement des événements qui a entraîné un choc d'offre positif favorisant la croissance en 2014. (Note : cet effet positif s'est poursuivi en 2015)
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Hausse de la
consommation
Hausse des
exportations françaises
Baisse du prix
des conso. interm.
Baisse des revenus
des pays pétroliers
Baisse du prix
des conso. interm.
Baisse du prix
du pétrole
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Hausse des revenus
des pays importateurs
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L'économie réelle est la production de biens et services. |
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La crise financière s'est amorcée en 2007 aux États-Unis sur le marché des prêts hypothécaires aux emprunteurs les plus risqués (prêts subprimes). Elle s’est progressivement étendue à l’ensemble des marchés financiers et a fini par atteindre l’économie réelle à la fin de l’année 2008. Cette crise traduit une sous-évaluation fondamentale du risque au début des années 2000 par les institutions financières, les investisseurs, les régulateurs et les agences de notation. Cette sous-évaluation a été nourrie par une stabilité apparemment accrue des évolutions macroéconomiques (croissance et inflation), par le développement de nouveaux produits financiers, destinés à mieux répartir le risque dans l’ensemble du système financier mais conduisant in fine à en perdre la trace, ainsi que par une régulation fragmentée, à la fois au plan international et au sein des États, notamment aux États-Unis. Cette sous-estimation du risque a conduit à une hausse générale de l’endettement, de plus en plus tourné vers des emprunteurs risqués, un contrôle de plus en plus lâche et des hausses auto-entretenues des prix des actifs financiers et immobiliers. Sur nul autre marché ces dérives n’ont été aussi présentes que sur le marché des subprimes : il n’est donc pas étonnant que ce soit là que les premières failles soient apparues, servant de déclencheurs à la crise. |
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Mise à jour en juin 2015 |
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