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La politique monétaire au 2e semestre 2014
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Début 2015, la Banque centrale européenne (BCE) a décidé d'un programme d'achats d'actifs s'étendant aux dettes publiques, largement anticipé par les acteurs des marchés financiers au second semestre 2014. Cet assouplissement quantitatif, inédit dans son ampleur dans la zone euro, est comparable aux actions de politiques monétaires non conventionnelles menées par d'autres grandes banques centrales. Il joue principalement par deux canaux : la baisse des taux d'intérêt et la dépréciation de l'euro.
En augmentant les liquidités détenues par les banques, ce programme pousse les taux d'intérêt à la baisse, ce qui stimule l'investissement et contribue à l'activité économique de l'ensemble de la zone euro. De plus, les rachats de dette publique réduisent la fragmentation financière : les taux souverains des pays périphériques baissent plus fortement que les taux des pays du coeur, incitant d'autant plus les agents à investir, notamment en Italie et en Espagne. Entre l'impact direct et l'effet indirect via les pays voisins, la baisse des taux d'intérêt imputable à cette politique non conventionnelle de la BCE contribuerait pour environ +0,2 point à la croissance française en 2015. Si les banques venaient à prêter leurs larges excédents de liquidités pour l'instant placés auprès de la BCE, l'effet sur l'investissement et la consommation via le canal du crédit pourrait amplifier l'effet positif d'ensemble sur la croissance. À cela s'ajoute la forte dépréciation de l'euro, en grande partie imputable à ce choix de politique économique. Elle a permis à la France de regagner des parts de marché à l'exportation et contribuerait pour environ +0,2 point à la croissance en 2015. Au total, la baisse des taux liée à l'assouplissement quantitatif combinée à la dépréciation de l'euro constatée aurait soutenu l'activité à hauteur de +0,4 point en 2015.
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Questions : |
La politique monétaire de la Banque centrale européenne, en 2015, a été une politique classique d'open market et de contrôle des banques.
Vrai Faux
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L'achat de titres publics par la BCE a permis de réduire les taux d'intérêt.
Vrai Faux |
La réduction des taux d'intérêt conduit à une hausse des crédits à l'investissement et à la consommation, favorable à la croissance.
Vrai Faux |
Le deuxième effet de cette politique est de :
Réduire l'inflation Augmenter l'inflation
Diminuer le cours de l'euro Augmenter le cours de l'euro |
Au total, en France, cette politique aurait contribué à :
0,2 point de croissance 0,4 point de croissance |
Vous avez raison,
une politique monétaire accommodante devrait favoriser les crédits, ce qui est le cas en 2015.
Le marché du crédit a mis du temps à se rétablir : pour qu'une politique accommodante favorise la croissance, il faut d'une part, que les banques commerciales réduisent également leurs taux et augmentent leurs crédits et, d'autre part, que les agents économiques profitent des taux bas pour emprunter. Or, en 2013, les banques commerciales avaient limité leurs crédits et les agents privés avaient tendance à se désendetter (ils n'empruntaient pas, au contraire ils réduisaient leurs emprunts) : la baisse des taux d'intérêt n'avait pas augmenté le montant des crédits.
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Vous avez tort,
une politique monétaire accommodante devrait favoriser les crédits, ce qui est le cas en 2015.
Le marché du crédit a mis du temps à se rétablir : pour qu'une politique accommodante favorise la croissance, il faut d'une part, que les banques commerciales réduisent également leurs taux et augmentent leurs crédits et, d'autre part, que les agents économiques profitent des taux bas pour emprunter. Or, en 2013, les banques commerciales avaient limité leurs crédits et les agents privés avaient tendance à se désendetter (ils n'empruntaient pas, au contraire ils réduisaient leurs emprunts) : la baisse des taux d'intérêt n'avait pas augmenté le montant des crédits.
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Vous avez tort,
cette politique d'achats de titres des dettes publiques est nouvelle pour la BCE.
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Vous avez raison,
cette politique d'achats de titres des dettes publiques est nouvelle pour la BCE. |
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Vous avez raison,
lorsque la BCE achète des titres publics possédés par les banques commerciales, elle augmente les liquidités présentes dans l'économie. Elle permet donc une offre de monnaie plus importante face à la demande et donc un baisse des taux d'intérêts.
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Vous avez tort,
lorsque la BCE achète des titres publics possédés par les banques commerciales, elle augmente les liquidités présentes dans l'économie. Elle permet donc une offre de monnaie plus importante face à la demande et donc un baisse des taux d'intérêts. |
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Vous avez tort,
le deuxième effet cité par le texte n'est pas l'inflation. L'augmentation des liquidités ne réduit pas l'inflation, éventuellement, si la production ne suit pas, elle peut l'augmenter. |
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Vous n'avez pas raison :
le deuxième effet cité par le texte n'est pas l'inflation. Cependant, l'augmentation des liquidités peut, éventuellement, si la production ne suit pas, augmenter l'inflation. |
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Vous avez raison,
cette politique monétaire a favorisé la baisse de l'euro en augmentant les quantités disponibles de cette monnaie. Ceci a été positif pour la compétitivité des industries et services européens face aux autres pays. |
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Vous avez tort,
cette politique monétaire a favorisé la baisse de l'euro en augmentant les quantités disponibles de cette monnaie. Ceci a été positif pour la compétitivité des industries et services européens face aux autres pays. |
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Vous avez tort,
relisez le texte. |
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Vous avez raison,
d'après les calculs de l'Insee, cette politique monétaire a contribué à 0,4 point de croissance en France. |
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Une politique d'open market est une politique monétaire menée par la banque centrale qui achète et vend des titres sur le marché interbancaire. Lorsqu'elle achète des titres possédés par les banques, elle augmente les liquidités de l'économie. Lorsqu'elle vend des titres, elle limite les liquidités. |
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Les taux souverains sont les taux d'intérêt versés par les États pour leur dette publique. |
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Mise à jour en juin 2016 |
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