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Tertiarisation et productivité
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Indice d'évolution de la productivité apparente du travail en volume par branche 1980-2015 |
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D'après : valeur ajoutée, rémunération et emploi en 2015, tableau 6.215 |
Sur l'ensemble de la période 1978-2008, les gains annuels de productivité apparente du travail, hors activités immobilières et secteurs administrés, ont été en moyenne de 1,9 %, ce qui correspond à un accroissement global de 76,3 % de 1978 à 2008. Si la répartition sectorielle des emplois était restée identique à celle de 1978, selon notre décomposition, l'accroissement annuel moyen aurait été légèrement plus élevé, à 2,0 %, portant le gain global sur la période à 83,6 %. L'effet des modifications de la structure d'emplois apparaît donc comme globalement neutre, quoique très légèrement négatif. Le constat principal est ainsi celui d'un ralentissement de la productivité qui ne transite pas essentiellement par la tertiarisation/désindustrialisation, ou plus généralement, par les transferts d'emplois entre branches.
Cette quasi-neutralité de la répartition sectorielle des emplois provient en fait de deux effets de sens contraire qui se compensent presque parfaitement sur la période. Premièrement, le transfert d'emplois de secteurs peu productifs en niveau (agriculture ou textile par exemple), vers des secteurs plus productifs, comme les services orientés vers les entreprises, soutient la productivité jusqu'au milieu des années 1990. Deuxièmement, sur toute la période, le transfert d'emplois de secteurs dynamiques en matière de productivité (agriculture ou certaines branches de l'industrie manufacturière par exemple), vers des secteurs moins dynamiques, comme les services orientés vers les particuliers ou certaines branches des services orientés vers les entreprises, ralentit la progression de la productivité.
Cette analyse [...] souligne toutefois que ce mécanisme de tertiarisation n'est pas le canal principal du ralentissement tendanciel de productivité observé lors des trente dernières années : celui-ci se manifeste davantage au sein des grandes branches (agriculture, services marchands, construction et, dans une moindre mesure, industrie) et de leurs sous-branches, un phénomène particulièrement visible au cours des années 2000. |
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D'après le graphique, la productivité apparente du travail de l'ensemble des branches a augmenté de 193 % entre 1980 et 2015.
Vrai Faux |
La productivité du travail est dite apparente car :
elle est tient uniquement compte des améliorations de l'efficacité du travail
elle est tient compte des améliorations de l'efficacité du travail mais aussi de celle des machines utilisées
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Le transfert d'emplois peu productifs vers des secteurs plus productifs :
augmente la productivité totale
diminue la productivité totale |
Le transfert d'emplois de secteurs où la productivité augmente fortement vers des secteurs où elle augmente peu :
favorise l'augmentation de la productivité totale
limite l'augmentation de la productivité totale |
Les gains de productivité étant plus faibles dans le tertiaire que dans l'industrie ou l'agriculture, la tertiarisation est souvent présentée comme l'un des facteurs à l'origine du ralentissement de la productivité. Le texte ci-dessus confirme cette analyse.
Vrai Faux |
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Vous avez tort,
les auteurs écrivent : « Le constat principal est ainsi celui d'un ralentissement de la productivité qui ne transite pas essentiellement par la tertiarisation/désindustrialisation, ou plus généralement, par les transferts d'emplois entre branches. »
Leur analyse se base sur le fait qu'il ne faut pas confondre niveau et augmentation de la productivité et que toutes les branches d'un même secteur n'ont pas la même productivité. Ainsi, bien, qu'en moyenne la productivité augmente moins dans le tertiaire, ce qui limite la productivité totale ; quand les emplois se tertiarisent, le fait que certains emplois supprimés aient une productivité plus faible que celle du tertiaire (où des emplois sont créés) augmente la productivité totale. |
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Vous avez raison,
les auteurs écrivent : « Le constat principal est ainsi celui d'un ralentissement de la productivité qui ne transite pas essentiellement par la tertiarisation/désindustrialisation, ou plus généralement, par les transferts d'emplois entre branches. » |
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Vous avez tort,
la productivité du travail est dite apparente car elle augmente du fait de l'efficacité du travail mais aussi du capital. En effet, pour la calculer, on divise le produit réalisé par la quantité de travail. L'augmentation du produit est due aux travailleurs mais aussi au capital utilisé. |
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Vous avez raison,
la productivité du travail est dite apparente car elle augmente du fait de l'efficacité du travail mais aussi du capital. En effet, pour la calculer on divise le produit réalisé par la quantité de travail. L'augmentation du produit est due aux travailleurs mais aussi au capital utilisé. |
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Vous avez raison,
par exemple, les emplois agricoles ou textiles sont peu productifs, les emplois dans les télécommunications sont, eux, très productifs. Quand des emplois agricoles ou textiles sont supprimés et que des emplois dans les télécommunications (qui font partie du tertiaire) sont créés, la productivité totale augmente. |
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Vous avez tort,
par exemple, les emplois agricoles ou textiles sont peu productifs, les emplois dans les télécommunications sont, eux, très productifs. Quand des emplois agricoles ou textiles sont supprimés et que des emplois dans les télécommunications (qui font partie du tertiaire) sont créés, la productivité totale augmente.
Le transfert d'emplois peu productifs vers des secteurs plus productifs augmente la productivité totale. |
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Vous avez tort,
par exemple, les emplois agricoles ou automobiles connaissent une forte augmentation de la productivité. Les emplois dans l'hébergement et la restauration font partie du tertiaire et connaissent une baisse de la productivité depuis 1979.
Lorsque les emplois agricoles et automobiles sont supprimés et que des emplois
sont créés dans l'hébergement et la restauration, l'augmentation de la productivité totale est ralentie. |
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Vous avez raison,
par exemple, les emplois agricoles ou automobiles connaissent une forte augmentation de la productivité. Les emplois dans l'hébergement et la restauration font partie du tertiaire et connaissent une baisse de la productivité depuis 1979.
Lorsque les emplois agricoles et automobiles sont supprimés et que des emplois
sont créés dans l'hébergement et la restauration, l'augmentation de la productivité totale est ralentie. |
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Vous avez tort,
les unités du graphique sont des indices : la productivité apparente de l'ensemble des branches est passée de l'indice 100 en 1980 à 193 en 2015, soit une hausse de 93 %. |
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Vous avez raison,
les unités du graphique sont des indices : la productivité apparente de l'ensemble des branches est passée de l'indice 100 en 1980 à 193 en 2015, soit une hausse de 93 %. |
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Mise à jour en novembre 2015 |
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