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Coûts : les entreprises et la conjoncture
Encadré par deux confinements (en novembre 2020 puis avril 2021), l’hiver 2021 a été marqué par les restrictions sanitaires. Au total, pendant 7 mois, entre novembre 2020 et mai 2021, l’économie française a plafonné en deçà de 96 % de son niveau d’avant-crise (soit, par convention, le niveau du dernier trimestre 2019). La perte cumulée d’activité sur cette période se serait élevée à environ 3 points de PIB annuel (contre 6 points de PIB annuel perdus entre mars et juin 2020, lors de la première vague épidémique).
Depuis début mai néanmoins, tous les indicateurs, qu’il s’agisse des enquêtes mensuelles de conjoncture ou des données à plus haute fréquence, indiquent une vive reprise, au rythme graduel du déconfinement. Au mois le mois, le profil du deuxième trimestre 2021 serait ainsi très contrasté. Après un mois d’avril confiné, à 5½ % sous le niveau d’avant-crise, l’activité du mois de mai serait revenue à environ 4 % sous ce niveau puis celle de juin à 2 ½ %.
Note
de conjoncture, 1 juillet 2021
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Décomposition du taux de marge des entreprises non financières (ENF) |
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Taux de marge |
Variation du taux de marge (en points)
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Productivité (+) |
Salaire par tête réel (-) |
cotisations sociales (-) |
Ratio prix de valeur ajoutée / prix de consommation (+) |
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2018T1 |
37,2 |
-0,1 |
-0,4 |
-0,3 |
-0,1 |
-0,3 |
0,2 |
2018T2 |
36,9 |
-0,3 |
0,1 |
0,0 |
0,1 |
-0,2 |
-0,1 |
2018T3 |
37,2 |
0,3 |
0,2 |
0,0 |
0,0 |
0,2 |
-0,1 |
2018T4 |
37,3 |
0,1 |
0,4 |
0,4 |
-0,1 |
0,1 |
-0,1 |
2019T1 |
38,6 |
1,3 |
0,4 |
0,7 |
-1,5 |
0,4 |
-0,4 |
2019T2 |
38,9 |
0,3 |
0,1 |
-0,2 |
0,0 |
0,0 |
0,0 |
2019T3 |
38,8 |
-0,1 |
-0,2 |
0,2 |
-0,1 |
0,1 |
0,1 |
2019T4 |
38,5 |
-0,3 |
-0,9 |
-0,2 |
-0,1 |
0,1 |
0,2 |
2020T1 |
36,0 |
-2,4 |
-4,1 |
-2,0 |
-0,1 |
0,3 |
-0,8 |
2020T2 |
37,7 |
1,7 |
-8,0 |
-7,5 |
0,0 |
1,3 |
0,8 |
2020T3 |
36,6 |
-1,1 |
11,7 |
10,6 |
0,7 |
-0,8 |
-0,6 |
2020T4 |
41,1 |
4,5 |
-0,8 |
-1,6 |
0,1 |
0,8 |
2,9 |
2021T1 |
42,3 |
1,2 |
0,2 |
-0,1 |
0,0 |
-0,2 |
1,0 |
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Le taux de marge représente la part de la valeur ajoutée brute qui n'est destinée
ni aux salariés ni aux administrations publiques : il s'agit de l'excédent brut d'exploitation (EBE) dans
les sociétés ou de la rémunération brute des entrepreneurs individuels (RMB, revenu mixte brut). |
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Questions :
Autres éléments, comprenant les impôts nets des subventions, sont de moindre importance (sauf fin 2020 et début 2021 du fait des subventions)
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Quel devrait être l'effet d'un ralentissement conjoncturel sur le taux de marge ?
Le taux de marge devrait s'améliorer. Le taux de marge devrait se détériorer. |
En 2020, l'activité a baissé en France.
Vrai Faux |
En 2020, la variation des salaires a été défavorable au taux de marge.
Vrai Faux |
Au cours des deux derniers trimestres de l'année 2018, la productivité du travail a plutôt :
favorisé la hausse du taux de marge. défavorisé la hausse du taux de marge. |
Une hausse des prix des matières premières et du pétrole favoriserait une hausse du coût des consommations intermédiaires et une baisse du taux de marge.
Vrai Faux |
Vous avez raison, la baisse du salaire par tête réel (hors inflation), pour trois trimestres de 2020 (non compensée par la hausse du troisième trimestre), a eu une influence positive sur le taux de marge mais cela a été contrebalancé par la baisse de la productivité.
Et si le salaire par tête réel a augmenté de 10,6 % au troisième trimestre 2020, cela a été compensé par la hausse de productivité (+ 11,7 %).
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Les variations du taux de marge dépendent :
- positivement des gains de productivité apparente du travail ;
- négativement des hausses de salaires par tête réels ;
- négativement des hausses de cotisations sociales ;
- positivement des hausses du ratio rapportant le prix de la valeur ajoutée brute à celui de la consommation finale ;
- d'autres éléments de moindre importance (comprenant les impôts nets des subventions et le taux de cotisations sociales apparent).
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Cette page doit vous aider à réaliser l'exercice suivant : |
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Schéma des effets de la conjoncture sur les résultats des entreprises
(à compléter en partant de l'hypothèse d'un ralentissement de l'activité mondiale qui entraînerait une baisse des prix des matières premières et donc des coûts). |
Mauvaise réponse, essayez encore. |
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Vous avez raison,
l'activité a chuté fortement avec la crise du coronavirus et le confinement mais il y a un rebond avec le déconfinement...
Nonobstant, le PIB français a baissé en 2020.
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Vous avez raison,
les matières premières font partie des consommations intermédiaires (des biens et services achetés à d'autres entreprises et qui disparaissent dans le processus de production). La hausse de leur prix augmente les coûts entraînant une baisse du taux de marge.
C'est le cas pour le premier trimestre de 2018.
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Vous avez raison,
la hausse de la productivité du travail a fait augmenter le taux de marge pour les deux derniers trimestres de l'année 2018.
Une augmentation de la production par travailleur a une influence positive sur le taux de marge si le salaire réel par tête progresse moins rapidement que la productivité (c'est le cas à partir du troisième trimestre 2020). |
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Vous avez raison,
avec le confinement lié à la crise du coronavirus, la conjoncture s'est dégradée et le taux de marge des ENF au premier trimestre 2020 n'est plus que de 36,0 % de la valeur ajoutée brute alors qu'il était à un peu plus de 38 % en 2019.
Mais après le déconfinement et le reprise, il y a un rebond et les taux de marge s'améliorent (voir le quatrième trimestre de 2020 et le premier de 2021). |
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Mise à jour septembre 2021 |
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