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L'investissement immatériel : l'exemple de la recherche-développement (R & D) |
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L’immatériel, au cœur de la stratégie des entreprises
L’activité des entreprises fait entrer en jeu quantité d’éléments, parmi lesquels l’immatériel joue un rôle de plus en plus important.
Innover : d’abord de nouveaux
produits…
Entre 2002 et 2004, une entreprise
de dix salariés et plus sur cinq déclare
avoir innové : sur ses produits, ses procédés,
son marketing ou son organisation. Le
pourcentage d’entreprises innovantes est
près de sept fois plus important dans les
grandes entités que dans les petites.
Les innovations portent avant tout
sur les produits (80 % des entreprises
innovantes), devant les innovations de
procédé (environ 50 %). Ces deux formes
traditionnelles recouvrent l’essentiel des
innovations déclarées. [...] Enfin, seules
5 % des entreprises innovantes,
essentiellement de très grandes unités,
déclarent une innovation de rupture.
… pour répondre à une demande
particulière exprimée par les
clients
Pour plus des trois quarts des
entreprises innovantes, innover repose
d’abord sur un objectif de marketing :
répondre à des demandes particulières
exprimées par des clients. Viser un nouveau
marché, contrer la concurrence et, dans
une moindre mesure, exploiter les
opportunités de R & D concernent surtout
les entreprises industrielles de 250 salariés
et plus. [...]
Les produits innovants pèsent
davantage dans le chiffre
d’affaires des petites entreprises
innovantes
Trois entreprises innovantes sur cinq
déclarent que leurs innovations ont eu un
effet positif sur leurs parts de marché au
cours des trois dernières années. Ce constat
varie peu suivant la taille ou le secteur de
l’entreprise. En revanche, la part du chiffre
d’affaires réalisée grâce aux produits
innovants est plus élevée pour les petites
entreprises innovantes : un quart de celles
de moins de 250 salariés réalisent au moins
15 % de leur chiffre d’affaires grâce aux
produits innovants commercialisés en
2003. Pour les entreprises de 250 salariés
et plus, cette part n’atteint que 10 %.
La R & D : surtout les très
grandes structures et les très
petites…
Près de 85 % des entreprises actives
dans le domaine de la R & D ont réalisé des
innovations au cours des trois dernières
années. En sens inverse, seules 30 % des
entreprises à l’origine d’une innovation effectuent de la recherche-développement
en France.
Deux tiers des entreprises de mille
salariés et plus - et même 90 % des grandes
entreprises industrielles - déclarent faire
de la R & D en France : la R & D constitue
ainsi la composante immatérielle la plus
concentrée sur les grandes entités. Néanmoins, il existe aussi une population
de petites entreprises de services très actives
dans le domaine.
… pour assurer avant tout
une réputation d’excellence
S’engager dans la R & D s’explique
d’abord par la volonté d’assurer la
réputation d’excellence de l’entreprise
avant même le besoin de maintenir un
rythme d’innovation élevé ou d’acquérir
de nouvelles compétences en raison de
mutations techniques.
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L’enquête «
moyens et modes de gestion de l’immatériel » a été conçue par
l’Insee et les services statistiques compétents en
matière de statistique auprès des
entreprises : le Scees au ministère chargé de
l'agriculture, le SESP au ministère
chargé de l'équipement et des transports, le Sessi
au ministère chargé de l'industrie
et la Dep au ministère chargé de la recherche.
L'enquête a été réalisée fin 2005 par
l’Insee (Direction régionale des Pays de la Loire)
pour la partie des entreprises
n’appartenant pas à un groupe et par le Sessi pour
les groupes. Elle avait pour
objectif de cerner les politiques de l’immatériel
des entreprises dans quatre domaines
- la communication (marketing), l’innovation, la R
& D, la protection de la propriété intellectuelle
- en quantifiant les politiques menées, leurs justifications, les
effets
perçus, et d’estimer les moyens budgétaires et humains
mis en oeuvre. |
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Mise à jour en juillet 2016 |